Update

Mini déception : L'audience a été reportée à plus tard. Par contre, le résultat devrait être le même, soit le placement à majorité. En attendant, on profite de chaque moment avec Côme. Évidemment, comme tous les bébés, il grandit très vite! Il me semble qu'il change de taille de pyjama à tous les mois. Il faut dire que c'est autant pour sa bedaine que pour la longueur de ses bras et de ses jambes... Il connaît nos noms, à Boobie et à moi, il comprend plein de choses. Il a seulement (et déjà) 10 mois.

Ça fait maintenant quatre mois que Côme n'a pas vu son père. Celui-ci ne se présente pas à ses visites. Je ne sais pas si ça va rester comme ça jusqu'à la prochaine audience. Difficile à dire puisque la prochaine visite à l'horaire est moins longue qu'à l'habitude. Ça pourrait motiver monsieur à se présenter. En fait, je ne sais pas, c'est peut-être lui qui a demandé une visite courte et que ça lui a été accordé exceptionnellement pour le temps des fêtes. La mère a repris les visites mensuelles. Rien de vraiment nouveau, donc.

Ça fait bizarre de penser que Bébé Poumier va avoir 2 ans bientôt. J'espère qu'il est bien chez son père. J'aime mieux ne pas trop y penser puisqu'on n'y peut absolument rien. Il doit tellement avoir changé...

Heeeehawwwww

COUP DE THÉÂTRE! -- hehehe

Ce matin, nous avons appris que la DPJ demandera un placement jusqu'à majorité pour Côme lors de la prochaine audience (qui approche à grands pas). Nous devrons donc être présentes en cour pour - peut-être - témoigner. Il y a quelques jours à peine, il n'était pas question de demander un placement de plus de six mois, mais le dossier du TS et de l'éducatrice semble béton pour la majorité. Je crois qu'ils prennent une décision qui a du bon sens, vu notre situation et le manque flagrant d'implication des parents biologiques. Malgré tout, je ne m'attendais pas à un tel revirement de situation à la dernière minute! C'est l'une des meilleures nouvelles que j'ai entendues de ma vie! Boobie et moi pleurons de joie, vraiment. Il reste à espérer que la juge verra les choses du même oeil. Je souhaite aussi connaître sa décision le plus tôt possible... Avant Noël, ça serait bien.

Côme a commencé à ramper de reculons et il est capable de se placer en position quatre pattes en branlant des fesses! Il est de plus en plus solide debout et il a commencé à faire de petits pas quand on le tient par les mains. Il est attaché à nous et timide avec les étrangers. Notre petite famille se forme, se renforcit de jour en jour. Si en plus, nous pouvons obtenir la quasi-certitude que notre cornichon sera avec nous jusqu'à ses 18 ans... wow. Je l'aime tellement!

YAYYYYYYYY!

Too cool for school

La date de l'audience, nous l'avons, maintenant. Nous connaîtrons les enjeux de la prochaine ordonnance à la fin novembre.

Nous sommes allées au premier rendez-vous pour l'ajustement du casque orthopédique de Côme en début de semaine. La technicienne n'a pas eu à effectuer beaucoup de modifications. La grandeur du casque tel qu'il est présentement devrait faire l'affaire pour les prochaines semaines.

Côme ne finit plus de finir son petit rhume. Nous devons le moucher et l'Hydrasenser plusieurs fois par jour. Mis à part ce petit inconfort, monsieur se porte très bien. Nous le pratiquons quotidiennement à ramper, mais sans succès! Côme est trop cool pour vouloir se déplacer. Nous avons l'impression qu'il nous dit toujours: "J'suis bien comme ça, pas obligé de bouger". Il faut donc le stimuler à le faire, le pousser à essayer d'attraper un jouet hors de sa portée et tout le tralala. Autrement, il est toujours aussi minutieux et habile avec les petits objets. Il teste sa voix de plus en plus en poussant de petits cris. Il connaît son nom et le nom de son chien. Il grandit.

La dernière visite planifiée de Côme avec sa mère a été annulée, une fois de plus. La raison de l'annulation est bonne, mais ça ne change pas le fait que la maman n'a pas vu son fils depuis très longtemps. Pour papa, c'est au beau fixe. Il n'est pas là, ne se manifeste pas.

Je me demande bien ce qui va ressortir du jugement de novembre. Stress, mystère et espoir!

Les règles changent

Après maintes visites annulées de Côme avec son père, on ne procédera plus de la même manière au centre jeunesse. Il faut maintenant penser à l'envers. Les visites seront automatiquement annulées, à moins que l'intervenant nous téléphone la veille du contact pour nous informer du contraire. Tout dépend de l'implication du papa, de son désir à lui de voir son fils. En ce qui concerne la maman, il faut voir à mesure. Il devrait continuer à y avoir une visite par mois jusqu'à...?

Nous n'avons pas encore la date d'audience du prochain placement, mais nous savons que l'intervenant de Côme aura des informations à apporter en cour qui ne sont pas inscrites au rapport qu'il a rédigé il y a quelques semaines.

Autre nouvelle : papa-de-Côme a signé la décharge parentale qui nous autorise à signer à notre tour des papiers pour le bébé (activités, soins médicaux et autres). Un pas de plus dans la bonne direction. J'apprécie beaucoup que le père s'implique au moins de cette manière là, en nous démontrant qu'il nous fait confiance et, surtout, qu'il se soucie réellement du bien de fiston, quitte à nous confier la tâche de le chouchoutter 24h/24.

Côme n'a toujours pas de dents et bave toujours autant!

Tête, shoulders, genoux and toes

Petit Côme aura bel et bien un casque orthopédique très bientôt... Hier, nous sommes allées faire faire son moulage de tête. Il n'a pas trouvé ça trop pénible, par chance ! Il devra porter ce casque 23h/24 pendant 3 mois, puis la nuit seulement pendant un mois. Il faut faire le deuil des bisous sur sa tête durant cette période, mais je sais que de son côté, il va faire ça comme un champion ! J'espère seulement qu'avec sa peau sensible, il ne sera pas trop irrité par le styromousse.

En ce qui concerne les visites avec son papa, les annulations de la part de celui-ci s'accumulent. Ça fait maintenant un mois que monsieur n'a pas vu son fils. Il n'y a pas de visite présentement à l'agenda pour la mère, mais ça ne devrait pas tarder.

Ce matin, nous sommes allés déjeuner en famille avec nos amies et leurs fistons en banque mixte. C'est drôle de voir ces trois petits garçons ensemble. Nous étions dans un salon privé alors nous avions la paix et les autres clients du resto aussi !

J'ai hâte de connaître la date de la prochaine audience. We'll see!

Le score de Côme

Rencontre positive aujourd'hui avec les deux TS. Nous nous sommes senties libres de poser toutes nos questions et l'intervenant de Côme a pris le temps de bien répondre à chacune d'elles. Nous en savons un peu plus maintenant à propos du plan qui se dessine pour les prochains mois et sur les suggestions qui seront amenées à la cour. Impossible de savoir si la prochaine ordonnance sera plus facile ou plus difficile à vivre. Tout dépend de l'implication des parents biologiques et de leurs capacités personnelles. Par contre, en gros, on peut dire que le bilan est positif... pour Côme et pour nous, du moins. La juge de la prochaine ordonnance devrait être la même que pour la première. Ce n'est pas un mal. Il ne nous reste qu'à nous croiser les doigts.

Côme est toujours aussi relax et adorable. Nous avons vraiment une belle vie. Si ça peut continuer comme ça 18 ans, je ne me plaindrai pas!

J'ai hâte de voir comment va se passer la consultation avec l'ortho la semaine prochaine...

Plati plata

Dans un peu plus d'une semaine, le TS de Côme et la nôtre vont venir chez nous pour faire le point sur l'ordonnance de placement et pour voir comment Bébé se développe. Ce n'est pas facile d'obtenir une rencontre avec les deux TS alors nous allons en profiter pour poser toutes les questions que nous avons 'accumulées' depuis la fin avril. Nous ne savons pas exactement quel est le plan d'intervention du TS de Côme et ce qu'il a l'intention de présenter comme dossier en cour dans quelques semaines... la rencontre de septembre devrait donc nous éclairer un peu.

Côme est toujours en pleine santé et le petit bébé coquet que nous avons rencontré il y a quelques mois. Il grandit beaucoup, il est maintenant capable de rester assis sans appui pour jouer! Malgré son excellent développement, nous avons décidé de consulter un doc puisqu'une infirmière nous l'a fortement recommandé. C'est pour sa tête plate. Bref, à cause de sa plagiocéphalie, nous avons rendez-vous dans une clinique d'ortho à la mi-septembre. Nous ne nous sommes jamais inquiétées de ce petit hic puisque la tête de Côme a changé de forme (pour le mieux) depuis son arrivée. Le 'problème', c'est que notre bébé a maintenant plus de six mois et que le derrière de sa tête n'est pas bombé. Pour dire bien franchement, je n'ai pas le goût de lui faire porter un casque orthopédique 23 heures par jour pendant six mois, mais si la doc juge que la situation est assez sévère qu'elle pourrait causer des problèmes à long terme, nous allons nous résigner. L'important est le bien-être de Côme, évidemment!

Le papa du bébé n'est pas très assidu pour les visites avec son fils depuis qu'elles sont d'une durée de trois heures. Depuis quelques semaines, il s'y présente une fois sur deux. Nous verrons bien si la tendance se maintient.

En congé parental

Il y a quelques changements à l'horaire pour les visites de Côme avec ses parents. Le papa aura droit à des visites de 3h par semaine. La maman, elle, le verra une heure par trois semaines, environ... Le TS de Côme avait prédit que les six premiers mois seraient les plus difficiles pour nous. Il a sûrement raison. La dernière fois qu'on a connu un père qui avait obtenu des visites de trois heures, le bébé est parti peu de temps après... Ça nous replonge dans une situation désagréable. D'un autre côté, toutes les histoires banque mixte sont bien différentes. Il faut prendre un jour à la fois comme d'habitude.

Côme change très vite. Il pousse, il grossit. Il mange céréales, fruits et légumes et il adore ça! Je peux enfin passer tout le temps que je veux avec lui et Boobie et ce pour plusieurs mois. Je l'apprécie vraiment. Côme est encore un bébé rieur, mais il a de plus en plus mal aux dents et ça le fait fâcher. Le Camilia semble fonctionner, surprenamment. Il reste malgré tout le petit bébé zen qui est arrivé en avril. Je l'aime, ce bonnichonnet.

C'est Réal

J’aime Côme. Je l’aime, je l’aime ! Il est gentil, mignon, doux, dodu… Et il mange! Au grand malheur des disciples de la Leche, Bébé Côme, 4 mois, jeune et triplement vacciné, a commencé à ingérer des solides. Mais pas des cubes et des sphères - seulement des céréales de riz pour nourrissons. Après trois jours d’essai, nous constatons qu’il adore manger et que la bouffe reste bien au chaud dans son estomac. Il ouvre même la bouche à la deuxième cuillérée pour exprimer sa gloutonnerie. C’est un p’tit cochon!

Il y a une semaine, nous sommes allées le faire vacciner et examiner par le doc. Ç’a été plutôt efficace : prise de mesures ici, examen du médecin par là, vaccins dans les deux cuisses au fond à gauche et bye bye. À première vue (soit en un examen presto d’une minute et demi), notre Côme est en pleine forme. Cette information me suffit pour préconiser le CLSC lors du prochain vaccin.

Je suis complètement gaga devant ce petit bébé. Même Boobie me le fait remarquer. Je pourrais le contempler des heures à lui faire des lala-gougou-guigui, à le regarder dormir, à lui donner son lait. Il est magique, il m’apaise. Boobie me dit qu’elle se rend compte à quel point j’étais stressée avec PLPC. C’est un peu métaphysique comme théorie, mais peut-être bien que je ressentais qu’il ne resterait pas pour toujours et que ça me rendait nerveuse. Je ne sais pas, mais une chose est certaine : ces jours-ci, quand je suis tendue, Côme n’en est jamais la cause.

L’intervenant de Côme suspecte un désintéressement de la part de sa mère d’origine envers son fils. Il va enquêter là-dessus.

Rêver

Avec Côme, je me sens naviguer entre deux eaux. D’un côté, je vis mon rôle de maman pleinement en prenant soin de mon bébé et en en profitant autant que je le peux. De l’autre, je ressens la grande crainte de le perdre, de le vivre plus mal que la première fois, ne serait-ce que parce que c’est une fois de trop. Je me dis que statistiquement, il faudrait être particulièrement malchanceuses pour s’investir deux fois en banque mixte sans que ça ne ‘fonctionne’… sans même se rendre au ‘placement jusqu’à majorité’. En même temps, pourquoi pas? C’est bien possible que nous soyons malchanceuses - ça arrive. Perdre Côme pourrait signifier perdre notre famille à jamais, faire une croix sur notre parentalité et plus précisément sur l’adoption.

Sincèrement, je ne veux pas être pessimiste. Fondamentalement, je ne le suis pas. J’ai trop envie d’élever Côme, d’autant plus que nous devons le faire en pensant toujours à PLCP, notre garçon que nous ne reverrons jamais… C’est difficile, mais ça me donne une certaine force. Pourtant, je ne peux pas faire autrement que d’avoir peur. Et s’il doit partir dans six mois ou pire, dans un an ? Je n’y peux absolument rien. Tout ce que je peux faire de positif, c’est espérer… En attendant, nous créons un lien avec le papa, nous apprenons à le connaître et nous espérons qu’au fil du temps, il nous fera confiance.

Le plus beau jour de ma vie sera celui où la juge prononcera l’adoption de Côme. Sérieusement, si ce jour peut survenir, ce sera mon plus grand accomplissement. Je pourrai dire que je suis passée par les pires stress, que j’ai perdu un enfant, mais que de façon tordue, ça m’a permis d’en connaître un autre et, heureusement, de l’adopter. Le jour de l’adoption se traduira aussi en un gros party, la fête la plus belle qu’on puisse fêter! J’en rêve déjà, mais le périple ne fait que commencer.

Technicalités

Ce matin a eu lieu la première visite de Côme avec son père depuis que le petit est arrivé chez nous. Je croise mes doigts très fort pour que nous en venions à créer une belle relation avec ce papa. Nous allons parler avec lui au téléphone très bientôt, ce sera notre premier contact avec lui. J'espère que ce sera bien et qu'il n'y aura rien d'inquiétant à l'horizon. L'intervenant de Côme et son éducatrice semblent penser que cet homme ne nous voudra jamais de mal et qu'il agira toujours pour le bien de son fils. Nous ne sommes pas habituées à des papas comme ça. Ça fait du bien...

Nous avons reçu la carte d'assurance-maladie de Côme. Je ne sais pas pourquoi, mais ça enlève un stress. Peut-être que c'est parce qu'avec les parents de PLPC, tout était une bataille. La mère n'était pas très présente, mais ne voulait pas coopérer quand elle l'était. Le père ne voulait rien savoir de nous, cherchait des poux pour nous accuser à tort de X et de Y. Nous n'avons pas vécu une histoire banque mixte des plus simples... et moi qui croyais que tout allait bien, à ce moment-là.

Ce coup-ci, j'aime le TS de Côme qui me semble tout à fait transparent. Nous avons rencontré l'éducatrice 'assignée' aujourd'hui et elle est très sympa! Le papa est, semble-t-il, de bonne foi. La maman ne sera probablement jamais apte à élever un enfant, mais bon, ça fait partie de ce genre d'aventure. Bref, je crois que nous ne pouvions pas demander mieux en ce qui concerne les gens de ce dossier.

À suivre... comme toujours.

Les beaux débuts ou presque

Côme semble bien adapté à son nouveau chez-soi. La nuit, il dort comme un loir ! Il se réveille pour un lait, mais seulement après plusieurs heures de sommeil (7-10 heures) alors que le jour, il boit aux 4 heures. Il est très rieur et chatouilleux et nous constatons déjà qu'il change, qu'il évolue.

Aujourd'hui, il ira à sa première visite avec sa mère (depuis qu'il est chez nous). C'est difficile sur le moral, mais pas à outrance. Boobie et moi avons pris l'engagement de ne jamais nous tourner les pouces pendant les visites et de plutôt se garder des achats nécessaires à faire pour ces journées-là (pharmacie, épicerie...). C'est certainement la meilleure chose à faire.

Cette fois-ci, je souhaite vraiment rencontrer les parents du bébé. L'idée est stressante, mais en même temps, je suis de plus en plus persuadée que c'est la chose à faire. Je comprends mieux les TS qu'avant. Il faut toujours rester de bonne foi, laisser aux parents d'origine toutes les opportunités de voir leur fils et de se reprendre en main, dans un délai raisonnable. La partie délai raisonnable est importante, pour le bien-être de l'enfant, mais avant la fin de ce délai, il faut prendre sur soi, serrer les dents si nécessaire, être coopératif à 100%.

Tout ça pour avoir un dossier solide à présenter au juge, pour que celui-ci ne se retrouve pas dans une situation où il a de sérieux reproches à faire à la DPJ. Notre expérience avec PLPC m'a beaucoup appris... énormément. Ça me fait vivre dans la peur, par moments, mais si en bout de ligne ça peut nous rendre mamans légales de Côme, toute l'anxiété en aura valu la peine.

2e début

C’est le Jour 2 de bébé Côme chez nous et je ne peux même pas être avec lui. Je sais que c’est difficile pour Boobie qui doit se réhabituer à s’occuper d’un bébé pendant le jour et que cette fois-ci, elle le fait sans moi. Je sais que ce n’est pas qu’un événement joyeux, que ça ravive une peine et des souvenirs de PLPC. Aujourd’hui, je réalise que ça va être difficile pour moi aussi, de ne pas être avec mes deux amours : ma blonde et mon petit bébé crapaud. Je vais m’habituer… De toute manière, le congé parental va bien arriver un jour. Un jour pas si lointain. Pour l’instant, ça me fait de la peine parce que je sais que Boobie a besoin de mon soutien et que Côme doit m’apprivoiser. Je ne pensais pas me sentir comme ça, mais je m’ennuie et j’ai vraiment hâte de retrouver ma petite famille ce soir, de donner le bain au bébé et de prendre Boobie dans mes bras. On croirait que c’est les hormones, mais non!

Je suis de plus en plus convaincue que PLPC m’a enseigné des leçons de vie, bien malgré lui. Je n’ai pas toujours été heureuse de ma ‘façon d’être mère’ avec lui et je me suis même demandé si j’étais réellement capable de devenir la maman que je voulais être. J’aurais voulu être plus chaleureuse, plus attachée, plus protectrice, je ne sais pas… Puis, PLPC est parti, à 3h d’avis, un vendredi soir. Évidemment, ç’a bouleversé ma vie. Je croyais que l’expérience m’avait rendue encore moins mère que je ne l’avais pensé auparavant (!).

En fin de compte, je réalise avec Côme que c’est tout le contraire. Ma capacité à aimer a évolué, ma fibre maternelle s’est développée. J’aimais PLPC et je l’aime encore, mais la tendresse (eh oui) que je porte à Côme est plus spontanée, plus rapide, plus claire. Pourtant, je ne l’aime pas plus – je le connais à peine! J’ai beaucoup d’affection pour lui, peut-être parce qu’il est tout petit et encore plus dépendant que PLPC ne l’était lorsqu’il est arrivé chez nous. Le tout début de la vie de Côme a été particulièrement difficile, sa santé est plus à risque, il est né minuscule. Je ne sais pas si ça motive mon sentiment protecteur, peut-être… L’important c’est que l’idée de PLPC m’aide à avancer et à donner le meilleur de moi-même (vive les clichés!). Je le fais pour Côme et pour mon bonnichon aussi.

Le nouveau venu

Tranquillement pas vite, le dossier avance. Les parents de bébé Côme (pseudonyme) devaient plus ou moins donner le feu vert pour que celui-ci vienne habiter chez nous.

Son père a dit OK. Puis, - attente – attente – attente –attente – la mère a également accepté.

Cette semaine, nous rencontrons l’intervenant des parents et du bébé puisqu’il a des infos supplémentaires à nous transmettre. Il connaît les parents depuis quelques années. Il sera donc en mesure de nous éclairer sur leurs capacités parentales, leurs désirs et leur personnalité en général… Aussi, nous en saurons plus sur la manière dont les contacts bébé-parent vont s’effectuer. En toute probabilité, c’est dans la poche.

En fin de semaine, nous nous sommes permises d’acheter quelques items nécessaires à l’arrivée de Côme, surtout des vêtements. C’est une toute nouvelle histoire dans laquelle nous nous embarquons. Nous avons déjà l’expérience de la banque mixte, nous savons ce que c’est que de vivre l’un des pires scénarios possibles. Malgré tout, nous plongeons et, malgré tout, nous sommes excitées de redevenir mamans. Je crois que cette expérience sera plus sereine et plus naturelle. C’est difficile à expliquer.

La semaine passée, nous avons obtenu des bribes de nouvelles de PLPC. Il semble qu’il se développe à merveille et que nous avons contribué à son éveil (c’est ce qu’on m’a dit). PLPC vit toujours avec son papa et sa grand-mère le garde assez souvent. Une infirmière fait présentement le suivi de son état de santé, mais je ne sais pas pour combien de temps. PLPC marche, jase… C’est un drôle de sentiment que de recevoir ces nouvelles. Je suis heureuse qu’il soit bien et qu’il continue d’évoluer dans un environnement ‘correct’. En même temps, j’ai un pincement au cœur de savoir qu’il continue sa vie loin de nous et qu’il ne saura jamais qui ont été ses mamans de l’âge de 6 mois à 1 an. En dépit de notre malaise, le plus important est qu’il soit heureux et dans un milieu sécuritaire. Je l’espère.

Bag, sac.

Finalement oui, c’est excitant de recevoir une nouvelle proposition.

Ça s’est fait vendredi matin, suite à la réévaluation de nos critères de sélection, si on peut les appeler comme ça. Contrairement à ce nous aurions pu penser, cette première proposition n’est pas facile. Sa complexité repose en grande partie sur le fait qu’elle est réelle. C’est facile d’imaginer une proposition vaguement parfaite, mais lorsqu’on combine tous les aspects qui constituent un dossier banque mixte, inévitablement, il y a des bouts qui sont moins simples, moins évidents à accepter.

Cette proposition, notre deuxième à vie, comporte des côtés très positifs. D’après moi, c’est ces éléments qui ont fait en sorte que notre intervenante a choisi de nous présenter la situation à nous, en particulier. Les côtés négatifs ou, du moins, plus stressants, nous ont fait hésiter toute la fin de semaine… Si nous refusons pour x raison, est-ce que nous devons enlever ce critère de notre profil? Quel risque représente réellement l’item y? Nous avons donc beaucoup discuté avant de prendre notre décision, en sachant que si nous acceptions la proposition, il y avait peut-être un élément hors de notre contrôle qui allait faire avorter le projet, de toute manière. Et c’est correct.

Nous avons passé plus de temps à analyser le négatif que le positif, mais nous ne pouvions pas négliger les bons côtés complètement puisqu’ils sont très alléchants! On parle d’un bébé de deux mois qui semble bien se développer et dont les parents sont dans une bien mauvaise posture. Je ne souhaite pas de mal aux parents, mais, évidemment, nous voulons adopter… cette fois-ci. Il s’agit de parents qui ont déjà d’autres enfants dont ils n’ont pas la garde et qui, comme plusieurs dans leur situation, sont très désorganisés. Disons qu’ils ont historique qui est assez touffu et qui ne laisse pas croire qu’ils ont la capacité à se reprendre en main. Ils ont eu plusieurs occasions de le faire dans le passé, en vain.

Ce matin, nous avons accepté cette proposition. Le reste repose entre les mains du centre jeunesse. Nous devons passer par une étape particulière avant de rencontrer le bébé. C’est à cette étape que le projet pourrait s’envoler en fumée. Nous avons donc décidé de ne pas en parler à tous nos proches avant d’avoir la certitude que nous allons rencontrer l’enfant. D’après moi, nous devrions en avoir le cœur net au courant de la semaine prochaine, au plus. D’ici là, nous allons peut-être avoir des nouvelles par téléphone de PLPC. Il paraît que l’intervenante de notre ex-petit pou en a à nous transmettre.

M-chue

Jump!

Boobie a appelé notre TS ce matin, au lieu d’attendre le feedback de celle-ci, au début avril. Nous nous rembarquons officiellement dans un nouveau projet banque mixte. Nous en avons maintenant la preuve : nous sommes faites fortes. Vraiment. Dans quelques jours, nous allons rencontrer l’intervenante pour reparler de nos critères, des situations que nous considérons trop difficiles et de nos attentes. Notre dossier va donc se replacer sur le dessus de sa pile et nos noms vont faire partie de la vague des prochaines propositions. À parler au ‘nous’ comme ça, j’ai l’impression de rédiger Le Grand Cahier.

Évidemment, ce n’est pas du tout la même aventure que la première fois. Nous sommes blessées et loin d’être pressées. L’anticipation d’une proposition de bébé n’a pas la même couleur… Il est difficile de savoir si nous allons être excitées lors de la première proposition. Peut-être que la peur va l’emporter sur le reste. Tout n’est que suppositions. Nous avons choisi de nous replonger en plein dedans pour nous confronter à la réalité d’une deuxième histoire BM. Mon feeling spontané est que je vais être heureuse lors de la prochaine proposition, même si je suis également nerveuse. Fille ou garçon, j’ai bien hâte de voir… Mais pas trop hâte.

Si nous n’avons aucune proposition avant l’été, je ne me plaindrai pas! De toute manière, je ne pourrai pas débuter mon congé parental avant le mois d’août, au strict minimum. Je n’ai pas envie que Boobie soit seule à la maison avec le bébé pendant trois mois, mais ça pourrait arriver. Au moins, j’ai trois semaines de vacances à prendre n’importe quand à partir du début avril. Détails, détails…

L'avenir

Je m’attends à ce que notre TS-en-standby nous appelle dans exactement trois semaines pour nous demander quels sont nos plans de vie familiale. Je m’attends à ce que vous plongions dans l’aventure, mais je ne sais pas si c’est intelligent, réfléchi et calculé. En fait, je sais que ce n’est rien de tout ça, mais je n’ai plus d’énergie pour tout analyser ni tout observer sous la moindre couture. Je ne suis tellement pas spontanée dans la vie. Des fois c’est très bien, mais d’autres fois c’est seulement fatigant. À un moment donné, il faut s’arrêter à l’essentiel, puis le vivre.

1) Est-ce que je veux fonder une famille avec Boobie?
2) Est-ce que je suis capable de ne pas complètement m’oublier là-dedans et de vivre ma vie d’adulte à travers la parentalité?
3) Est-ce que je suis capable d’aimer un autre enfant que PLPC?

1) Oui.
2) Pas le choix.
3) On se croise les doigts.

Je ne sais pas si je serais prête à évaluer une proposition banque mixte si elle survenait en mai ou avant. Il faut l’essayer pour le savoir. Si notre TS nous appelle pour nous présenter une situation et que ma première réaction est « Ark non, pas maintenant », je vais savoir qu’il faut prendre un peu plus de temps avant de nous lancer. Je sais qu’au fin fond de moi, je me dis que tout va être OK parce que ça va cliquer rapidement avec le bébé… mais l’affaire c’est que ce sentiment est loin d’être garanti. C’est ce que j’espère et on dirait que des fois je suis en déni par rapport à la possibilité de trouver le bébé pas très beau, pas très éveillé, pas ce que j’avais espéré.

Je réalise aujourd’hui, plus que jamais, que nous avons été extrêmement chanceuses avec PLPC. Il était très vif et son développement était dans la moyenne supérieure pour son âge (c’est moi qui l’dis). Il apprenait vite et bien, il aimait regarder des livres, s’amuser seul et avec nous, il dormait bien, mangeait beaucoup et de tout, n’était jamais malade. Je m’ennuie de lui et j’ai tellement peur que l’intégration chez son père se fasse mal et ne fonctionne pas. Je le reprendrais chez nous sans hésiter une seconde, mais je préfèrerais que ça n’arrive pas, qu’il n’ait pas à subir un autre déplacement, qu’il n’ait pas à s’habituer à une vie instable dans laquelle il ne peut connaître aucune sécurité. Pourtant, ça pourrait arriver. Pire encore, nous pourrions apprendre, entre les branches, que PLPC a été déplacé dans une nouvelle famille d’accueil de sa région actuelle. Cauchemar.

Le scénario idéal, c’est d’éventuellement obtenir la confirmation que PLPC se développe bien chez son père ou chez sa tante. Parallèlement à cette info, j’aimerais que nous ayons l’occasion d’accepter une proposition pour un bébé qui nous ressemble ou, du moins, qui fitte avec nous autant que possible, fille ou garçon. Je veux adopter, bon. Je veux offrir une vie stable à un mini-boobie. Pouvoir lui promettre qu’il ou elle ne partira jamais de sa nouvelle famille. C’est tout.

M-chue

Rencontre de la secte banque mixte

Hier, nous avons rencontré des gens de Québec qui sont en processus banque mixte. Ç’a été une soirée intéressante. Je me suis rendu compte à quel point toutes les histoires, fondamentalement, se ressemblent. Dans notre coin de pays, du moins. Toutes les aventures BM ne se terminent pas de la même manière (une chance), mais les péripéties pour se rendre à la conclusion sont semblables. Critiques des parents biologiques, crises des enfants, collaboration douteuse de plusieurs TS, lenteur extrême de la bureaucratie, juges plus ou moins objectifs, règlements de comptes… Il y a aussi des gens compétents et de bonne foi, mais nous n’avons pas eu la chance d’en connaître beaucoup.

Comme je disais à Boobie, j’ai l’impression d’avoir 10 ans d’expérience en banque mixte tellement notre histoire m’a marquée. Ce n’est que quelques mois dans notre vie, mais je me sens comme une pro du sujet. C’est à la fois démoralisant et encourageant. Je ne sais pas si nous serons prêtes à accueillir un enfant dans ce contexte, en 2008. Notre temps sans bébé (et non spécifiquement ‘sans PLPC’) nous fait du bien et rien ne presse. Nous entretenons plusieurs projets de maison pour le printemps et probablement qu’un été sans enfant serait une excellente idée.

Suite ?

En fait, je ne donnerai pas plus de détails, mais je ne fermerai pas ce blog non plus.

Des échecs en banque mixte, ça arrive... pour ne pas dire que ça arrive de plus en plus. Cela dit, malgré l'extrême difficulté de l'épreuve, il réside la possibilité que nous nous relancions dans le même processus avec un autre (ou deux) enfant. Nous sommes à discuter de cette possibilité et de toutes les autres qui existent, puisque la situation nous permet de le faire.

M-chue

Possibilité, a dit M-Chue

M-Chue a écrit un post hier, elle ne savait pas encore que, oui, nous perdions notre garçon. Et pas dans une semaine ou dans six mois, non, nous le perdions immédiatement. À 15h, M-Chue et moi avons appris que notre Bébé Poumier partait chez son père, sous les ordres de la juge, pour toujours. Le père était déjà en route pour Québec. Il nous restait trois heures pour tout préparer et faire le plein de petite peau de bébé rose.

M-Chue donnera peut-être plus détails, j'espère. Moi, je m'arrête ici.

Z.

Waiting

Nous sommes en attente de la décision de madame la juge. La DPJ demande un six mois d'évaluation pour le père de PLPC. Nous devrions connaître le jugement dans les prochains jours. Selon la TS de Bébé, tout peut arriver... que ce soit maintenant ou dans six mois. Nous pourrions perdre notre garçon. C'est une possibilité.

Autrement, les visites avec le papa semblent bien se passer. Rien d'inquiétant à signaler. PLPC réagit bien et ne fait pas d'énormes crises de ces temps-ci. Il mange toujours bien et il dort bien, la plupart du temps. Il se réveille quelques fois par nuit et nous sommes en train de l'habituer à un lait en plein milieu de la nuit. Il faudrait casser le réflexe sinon il ne sera jamais capable de se rendormir seul. Boobie et moi sommes fatiguées, mais ça pourrait être bien pire. Samedi, nous sortons pour nous changer les idées. Je suis incapable de choisir le resto. Trop de possibilités... hehe

M-chue