31.3.08

Bag, sac.

Finalement oui, c’est excitant de recevoir une nouvelle proposition.

Ça s’est fait vendredi matin, suite à la réévaluation de nos critères de sélection, si on peut les appeler comme ça. Contrairement à ce nous aurions pu penser, cette première proposition n’est pas facile. Sa complexité repose en grande partie sur le fait qu’elle est réelle. C’est facile d’imaginer une proposition vaguement parfaite, mais lorsqu’on combine tous les aspects qui constituent un dossier banque mixte, inévitablement, il y a des bouts qui sont moins simples, moins évidents à accepter.

Cette proposition, notre deuxième à vie, comporte des côtés très positifs. D’après moi, c’est ces éléments qui ont fait en sorte que notre intervenante a choisi de nous présenter la situation à nous, en particulier. Les côtés négatifs ou, du moins, plus stressants, nous ont fait hésiter toute la fin de semaine… Si nous refusons pour x raison, est-ce que nous devons enlever ce critère de notre profil? Quel risque représente réellement l’item y? Nous avons donc beaucoup discuté avant de prendre notre décision, en sachant que si nous acceptions la proposition, il y avait peut-être un élément hors de notre contrôle qui allait faire avorter le projet, de toute manière. Et c’est correct.

Nous avons passé plus de temps à analyser le négatif que le positif, mais nous ne pouvions pas négliger les bons côtés complètement puisqu’ils sont très alléchants! On parle d’un bébé de deux mois qui semble bien se développer et dont les parents sont dans une bien mauvaise posture. Je ne souhaite pas de mal aux parents, mais, évidemment, nous voulons adopter… cette fois-ci. Il s’agit de parents qui ont déjà d’autres enfants dont ils n’ont pas la garde et qui, comme plusieurs dans leur situation, sont très désorganisés. Disons qu’ils ont historique qui est assez touffu et qui ne laisse pas croire qu’ils ont la capacité à se reprendre en main. Ils ont eu plusieurs occasions de le faire dans le passé, en vain.

Ce matin, nous avons accepté cette proposition. Le reste repose entre les mains du centre jeunesse. Nous devons passer par une étape particulière avant de rencontrer le bébé. C’est à cette étape que le projet pourrait s’envoler en fumée. Nous avons donc décidé de ne pas en parler à tous nos proches avant d’avoir la certitude que nous allons rencontrer l’enfant. D’après moi, nous devrions en avoir le cœur net au courant de la semaine prochaine, au plus. D’ici là, nous allons peut-être avoir des nouvelles par téléphone de PLPC. Il paraît que l’intervenante de notre ex-petit pou en a à nous transmettre.

M-chue

25.3.08

Jump!

Boobie a appelé notre TS ce matin, au lieu d’attendre le feedback de celle-ci, au début avril. Nous nous rembarquons officiellement dans un nouveau projet banque mixte. Nous en avons maintenant la preuve : nous sommes faites fortes. Vraiment. Dans quelques jours, nous allons rencontrer l’intervenante pour reparler de nos critères, des situations que nous considérons trop difficiles et de nos attentes. Notre dossier va donc se replacer sur le dessus de sa pile et nos noms vont faire partie de la vague des prochaines propositions. À parler au ‘nous’ comme ça, j’ai l’impression de rédiger Le Grand Cahier.

Évidemment, ce n’est pas du tout la même aventure que la première fois. Nous sommes blessées et loin d’être pressées. L’anticipation d’une proposition de bébé n’a pas la même couleur… Il est difficile de savoir si nous allons être excitées lors de la première proposition. Peut-être que la peur va l’emporter sur le reste. Tout n’est que suppositions. Nous avons choisi de nous replonger en plein dedans pour nous confronter à la réalité d’une deuxième histoire BM. Mon feeling spontané est que je vais être heureuse lors de la prochaine proposition, même si je suis également nerveuse. Fille ou garçon, j’ai bien hâte de voir… Mais pas trop hâte.

Si nous n’avons aucune proposition avant l’été, je ne me plaindrai pas! De toute manière, je ne pourrai pas débuter mon congé parental avant le mois d’août, au strict minimum. Je n’ai pas envie que Boobie soit seule à la maison avec le bébé pendant trois mois, mais ça pourrait arriver. Au moins, j’ai trois semaines de vacances à prendre n’importe quand à partir du début avril. Détails, détails…

11.3.08

L'avenir

Je m’attends à ce que notre TS-en-standby nous appelle dans exactement trois semaines pour nous demander quels sont nos plans de vie familiale. Je m’attends à ce que vous plongions dans l’aventure, mais je ne sais pas si c’est intelligent, réfléchi et calculé. En fait, je sais que ce n’est rien de tout ça, mais je n’ai plus d’énergie pour tout analyser ni tout observer sous la moindre couture. Je ne suis tellement pas spontanée dans la vie. Des fois c’est très bien, mais d’autres fois c’est seulement fatigant. À un moment donné, il faut s’arrêter à l’essentiel, puis le vivre.

1) Est-ce que je veux fonder une famille avec Boobie?
2) Est-ce que je suis capable de ne pas complètement m’oublier là-dedans et de vivre ma vie d’adulte à travers la parentalité?
3) Est-ce que je suis capable d’aimer un autre enfant que PLPC?

1) Oui.
2) Pas le choix.
3) On se croise les doigts.

Je ne sais pas si je serais prête à évaluer une proposition banque mixte si elle survenait en mai ou avant. Il faut l’essayer pour le savoir. Si notre TS nous appelle pour nous présenter une situation et que ma première réaction est « Ark non, pas maintenant », je vais savoir qu’il faut prendre un peu plus de temps avant de nous lancer. Je sais qu’au fin fond de moi, je me dis que tout va être OK parce que ça va cliquer rapidement avec le bébé… mais l’affaire c’est que ce sentiment est loin d’être garanti. C’est ce que j’espère et on dirait que des fois je suis en déni par rapport à la possibilité de trouver le bébé pas très beau, pas très éveillé, pas ce que j’avais espéré.

Je réalise aujourd’hui, plus que jamais, que nous avons été extrêmement chanceuses avec PLPC. Il était très vif et son développement était dans la moyenne supérieure pour son âge (c’est moi qui l’dis). Il apprenait vite et bien, il aimait regarder des livres, s’amuser seul et avec nous, il dormait bien, mangeait beaucoup et de tout, n’était jamais malade. Je m’ennuie de lui et j’ai tellement peur que l’intégration chez son père se fasse mal et ne fonctionne pas. Je le reprendrais chez nous sans hésiter une seconde, mais je préfèrerais que ça n’arrive pas, qu’il n’ait pas à subir un autre déplacement, qu’il n’ait pas à s’habituer à une vie instable dans laquelle il ne peut connaître aucune sécurité. Pourtant, ça pourrait arriver. Pire encore, nous pourrions apprendre, entre les branches, que PLPC a été déplacé dans une nouvelle famille d’accueil de sa région actuelle. Cauchemar.

Le scénario idéal, c’est d’éventuellement obtenir la confirmation que PLPC se développe bien chez son père ou chez sa tante. Parallèlement à cette info, j’aimerais que nous ayons l’occasion d’accepter une proposition pour un bébé qui nous ressemble ou, du moins, qui fitte avec nous autant que possible, fille ou garçon. Je veux adopter, bon. Je veux offrir une vie stable à un mini-boobie. Pouvoir lui promettre qu’il ou elle ne partira jamais de sa nouvelle famille. C’est tout.

M-chue